Après 3 jours à Whitehorse, notre plan original était de
monter vers Dawson City. Comme mentionné précédemment, sans le vouloir, nous
sommes sur le même trajet que la caravane de Fantasy Tour (23 véhicules) et à
peu près aux mêmes dates, ce qui signifie pour nous beaucoup de circulation et
des difficultés à trouver des endroits libres pour coucher. Il n’y avait pas de
place à Dawson avant le lundi…
Nous avons alors pris la décision d’aller passer la fin de
semaine du côté de Skagway, en bordure d’un bras de mer en Alaska, là ou débute
la route du Klondike.
Depuis que Diane, ses sœurs et moi avons lu l’excellente
trilogie « Lili Klondike », toute l’histoire de la ruée vers l’or
nous intéresse. Nous étions donc excités de suivre la même route que les 2
personnages principaux de ce roman.
Skagway est aujourd’hui un endroit très touristique et, là
aussi, les 2 terrains de camping étaient complets. Nous avons donc opté pour
coucher à Tagish, au Yukon à environ 2 heures de route de Skagway et d’y aller
en Jeep. Cette option était intéressante car elle nous évitait de passer les
douanes américaines avec trop de nourriture à bord (nous avions fait des
provisions avec l’idée que nous serions au Canada pour le week-end).
En partant de Whitehorse, on entreprend donc la descente de
la route du Klondike jusqu’à Carcross comme première étape. Juste avant d'y arriver, on fait un arrêt comme plein d'autres touristes devant le plus petit désert au monde, qui mesure environ 1 mile carré. Bien sûr, on est allé s'y promener pieds nus !
Carcross (signifie Carribou Crossing) est un
sympathique petit village où nous avons cassé la croûte dans un beau petit
bistro et fouiné dans les boutiques. Diane les a trouvées très intéressantes car il y avait beaucoup d’arts amérindiens.
Le camping choisi, situé à Tagish (22 km à l’est de
Carcross) était des plus pittoresques : il s’agit du Six Mile River
Resort, un endroit plutôt exotique comme vous pouvez le voir sur la photo.
Difficile à voir sur la photo, mais le mur est tapissé de plaques d'immatriculations |
C’est une place de pêche, fréquentée par une clientèle régulière qui arrive par
bateau, VTT, camions et quelques VR. La patronne, Micheline (Mitch), est une
fille de Montréal qui a vécu à Fabreville, tout près de notre ancienne maison
de Ste-Rose. Elle s’occupe du restaurant et nous avons soupé là le premier
soir. C’était excellent ! La publicité de la place mentionne « Slow
Food », nous avons pensé qu’il s’agissait probablement de plats mijotés…
erreur ! Ici, çà veut dire service très lent et très relax ! C’était quand même
très plaisant.
L'humour Yukonnais ! Très présent au Six Mille River Resort |
Le samedi, nous avons fait environ 2 heures de route vers le sud pour nous rendre à
Skagway, AK, là où débute la route du Klondike. La route est très belle mais la fumée causée par les feux de forêt nous cachait le vrai décor... La ville de Skagway est beaucoup plus petite
que ce à quoi nous nous attendions ;
Michel pensait faire le plein d’essence à bon prix, mais il n’y a qu’une
seule station service en ville, alors pour le prix…
Skagway est une ville d’un peu plus de 1000 habitants, mais
c’est aussi une destination importante pour les bateaux de croisière, ce qui
amène énormément de monde dans les rues de la ville où on retrouve toute
sorte de boutiques (beaucoup de bijouteries) et quelques restos. Lors de notre passage, il y avait
« seulement » deux bateaux, au port. C’est aussi une escale importante pour
les traversiers reliant les différents ports de l’Alaska et de la Colombie-Britannique. Pendant la grande ruée vers l’or en 1898, c’est ici que les gens
arrivaient par bateaux. À partir d’ici (White Pass, 32 km) ou de Dyea (Chilcoot
Trail, 25 km) de l’autre côté de la
baie, ils partaient avec une tonne de bagage pour escalader les montagnes et
les glaciers et se rendre au lac Bennet, où ils devaient se construire un
bateau et descendre le fleuve Yukon jusqu’à Dawson City. Un périple qui pouvait
prendre plus d’un an dans des conditions terribles.
Naturellement, on a beaucoup appris sur cette histoire.
Entre autres, il est dit qu’environ un million de personnes pensaient venir au
Klondike pour y faire fortune, 100 000 l’ont fait et seulement 30 000 ont
réussi à se rendre à Dawson City. Sur ce nombre, quelques centaines seulement
ont fait fortune !
De retour à notre « Resort », nous avons commandé
une pizza à Mitch pour manger dans le VR, pensant que ce serait prêt une trentaine de minutes plus tard. Rappelez-vous ce que signifie « Slow Food »… donc
Mitch m’a dit de revenir la chercher dans 1 heure ! C’est ce que j’ai fait et
nous ne l’avons pas regretté, une de nos meilleures à vie !
Le lendemain, nous reprenons la route, retournons à
Whitehorse par l’Alaska Highway et prenons ensuite la partie nord de la route
du Klondike qui nous amènera à Dawson City, 535 kilomètres au nord. Nous
faisons un arrêt à Carmacks pour une nuit. Bonne chose pour Michel qui souffrait d'un mal de dos (mauvais mouvement en préparant le VR le matin).
Nous arrivons à Dawson City le lundi en début d’après-midi. Nous sommes immédiatement frappés par la chaleur accablante qui nous confirme que depuis notre départ, plus nous approchons du pôle nord, plus il fait chaud !
Nous arrivons à Dawson City le lundi en début d’après-midi. Nous sommes immédiatement frappés par la chaleur accablante qui nous confirme que depuis notre départ, plus nous approchons du pôle nord, plus il fait chaud !
Comme dans le roman, Dawson City représente pour nous
une étape importante. C’est une petite ville d’environ 2000 habitants, mais
tout comme à Skagway, c’était quasiment une métropole avec ses 35 000 habitants
en 1899. Parcs Canada a décidé d’en faire un endroit historique et a jusqu’à
date acheté 33 bâtiments qu’il est en train de restaurer. La ville a
également passé un règlement pour que les nouvelles constructions ou
rénovations respectent le même style architectural. Aussi, les rues sont en
terre battue et les trottoirs en bois et cela ne changera pas.
Notre première réaction en débarquant ici : il fait
chaud, environ 33 C, une chaleur sèche et poussiéreuse ! On est en
période de dangerosité extrême pour les feux de forêt. D'ailleurs, nous en avons vu quelques uns sur la route avant d'arriver, même un d'assez près pour voir les flammes, c'est triste à voir mais on se console car c'est un phénomène naturel qui est bon pour régénérer les forêts. C'est pourquoi les autorités les laissent brûler sauf s'ils mettent la vie de personnes en danger ou s'approchent de structures importantes.
Comme nous sommes arrivés tard, nous avons soupé, puis nous sommes allés explorer les lieux à pied, histoire de se familiariser avec la place (notre camping est au centre-ville). Il faut dire que nous n’étions pas inquiets de marcher à la noirceur… ici, le soleil se couche vers 00 h 30 et se lève autour de 03 h 30 ! On commence à peine à s’y habituer. Ce qui a beaucoup frappé Diane, à Dawson, c'est le SILENCE.
Comme nous sommes arrivés tard, nous avons soupé, puis nous sommes allés explorer les lieux à pied, histoire de se familiariser avec la place (notre camping est au centre-ville). Il faut dire que nous n’étions pas inquiets de marcher à la noirceur… ici, le soleil se couche vers 00 h 30 et se lève autour de 03 h 30 ! On commence à peine à s’y habituer. Ce qui a beaucoup frappé Diane, à Dawson, c'est le SILENCE.
Pour notre première journée, nous avons débuté par le Centre
des visiteurs où nous avons pu choisir les différentes activités offertes par
Parcs Canada. Après avoir flâné en ville et manger au VR, nous avons assisté à
une excellente présentation sur le poète du coin, Robert Service, devant la
cabane où il a habité à Dawson City (son poème le plus populaire est : The
cremation of Sam McGee), puis nous avons visité le musée de la ville (Dawson
City Museum) où nous avons eu droit à une présentation par une guide de
l’architecture des principaux bâtiments de la ville, construits selon les plans
de l’architecte Thomas W. Fuller.
En soirée, une sortie incontournable était prévue au voyage
depuis longtemps : spectacle au Diamond Tooth Gerties Gambling Hall, le
plus ancien casino du Canada. On n’y est pas allé pour jouer, mais pour les
spectacles de danse et de vaudeville. Très belle soirée pendant laquelle
Michel et 3 autres messieurs ont été entrainés de force à danser sur la scène
avec les danseuses de French Cancan, très drôle !
La deuxième et dernière journée, nous avons fait un tour
guidé en français de quelques-uns des immeubles restaurés par Parcs Canada ;
notre guide était très intéressante (une femme du lac St-Jean) et nous avons
beaucoup appris sur la ville des années 1898-1900 et d’aujourd’hui. Notre guide
habite ici depuis 43 ans et pouvait répondre à toutes nos questions. Très belle
activité ! Elle nous a même dit que plusieurs maisons ne peuvent pas avoir l'eau courante.
En après-midi, nous avons fait une autre visite guidée des plus intéressantes : cette fois, c’était un peu à l’extérieur de la ville où nous avons visité la drague # 4, une très impressionnante machine qui creusait le sol à la recherche d’or. Elle a été construite en 1912 et a été en opération jusqu’en 1959 ; elle est la plus grande à coque en bois et à godets en Amérique du Nord et est haute de huit étages. Dans un bon gisement, elle pouvait récupérer jusqu’à 800 onces d’or par jour.
En après-midi, nous avons fait une autre visite guidée des plus intéressantes : cette fois, c’était un peu à l’extérieur de la ville où nous avons visité la drague # 4, une très impressionnante machine qui creusait le sol à la recherche d’or. Elle a été construite en 1912 et a été en opération jusqu’en 1959 ; elle est la plus grande à coque en bois et à godets en Amérique du Nord et est haute de huit étages. Dans un bon gisement, elle pouvait récupérer jusqu’à 800 onces d’or par jour.
Cette visite nous a permis d’apprendre comment l’or est
retiré du sol, que l’or dans le Yukon et l’Alaska est de type
« placer », c’est-à-dire libre, ce qui est très différent des mines
que l’on retrouve en Abitibi où l’or est plutôt encastré dans le roc. Nous
étions les seuls pour cette activité en français, nous avons donc eu droit à une visite privée avec notre guide, un jeune passionné
de l’Abitibi qui vient passer tous ses étés à Dawson City.
Nous sommes maintenant à la fin de la route du Klondike.
Elle s’arrête vraiment ici ; pour aller plus loin, on devra prendre un
traversier et une route de terre pour rejoindre l’Alaska, vers l'ouest.
On pourrait aussi rester au Yukon prendre la Dempster Highway, route de
gravier qui mène à la mer de Beaufort, 875 kilomètres plus au nord. Mais çà, c’est
pour une autre vie…
À suivre bientôt !
Pour plus de photos de la route du Klondike, cliquez ici (ou copiez le lien dans votre navigateur) :
https://share.icloud.com/photos/0bwtoSSCVCVOIrWEbM9occgHQ
Pour plus de photos sur la route de l'Alaska, manquantes dans le dernier article, cliquez ici :
https://share.icloud.com/photos/0nGAbMcvjpBE_HDAJjcnSteDw
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Pour plus de photos sur la route de l'Alaska, manquantes dans le dernier article, cliquez ici :
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Hello, je viens de me souvenir, c'était les Eagle et les Raven.La coutume voulait qu'il y avait une cérémonie, et les jeunes se choissisaient pour se marier lors de cette cérémonie.Un membre des Eagle ne pouvait choisir un membre des Raven.
RépondreSupprimerRichard et Carole